Les énergies renouvelables : des fortunes privées colossales s’érigent aux dépens des petits clients EDF… Et tout cela sans véritable bénéfice pour le climat (EG)
EDF subira 2 milliards d'euros d'impayés de la CSPE en 2013
PARIS - EDF supportera 2 milliards d'euros d'impayés supplémentaires en 2013 à cause de la compensation insuffisante de la CSPE, une taxe sur les
factures d'électricité qui finance notamment les énergies renouvelables, a indiqué la Commission de Régulation de l'Energie mardi.
La Contribution au service public de l'électricité (CSPE), qui représente actuellement environ 10% de la facture, doit financer le recours aux énergies renouvelables (59% du total en 2013), les
surcoûts de l'électricité dans les îles non connectées au réseau national (Corse, DOM...) ou encore les tarifs sociaux de l'électricité.
Ces charges doivent en principe être totalement répercutées sur les clients. Mais pour ne pas augmenter trop les prix de l'électricité, les gouvernements successifs ont traîné des pieds pour
augmenter cette taxe autant qu'ils auraient dû, laissant l'ardoise à EDF.
Actuellement à 10,50 euros du mégawattheure, la taxe devrait en réalité bondir à 18,80 euros au 1er janvier si l'ensemble des charges de 2013 et des années passées étaient réglées.
Or, selon plusieurs sources proches du dossier, le gouvernement se dirige vers la hausse de 3 euros (soit 13,50 euros) au 1er janvier, en théorie hausse maximale autorisée mais qu'il peut décider
de dépasser.
Cette hausse devrait se traduire par une augmentation de 2,4% du prix l'électricité au 1er janvier mais restera insuffisante pour couvrir les charges réelles d'EDF, supportées par exemple
lorsqu'il rachète l'électricité photovoltaïque à des tarifs bonifiés.
Ces 2 milliards d'impayés de 2013 viennent s'ajouter aux 5 milliards d'euros d'impayés CSPE déjà enregistrés par EDF, qu'il faudra répercuter un jour ou l'autre sur la facture, d'autant que cette
dette commence à susciter l'inquiétude des analystes financiers et des agences de notation.
L'agence Moody's avait cité la CSPE début décembre dans ses motivations pour abaisser la perspective de la note d'EDF.