L'accord du 13/03/13 ne revalorise donc les points Agirc et Arrco que de 0,5 % et 0,8 % respectivement même s'il indique par ailleurs des « augmentations moyennes annuelles » de 0,95 % pour l'Agirc et de 1,17 % pour l'Arrco. Ce calcul de moyennes pondérées prend en compte une contribution de 2,30 % pour le premier trimestre (revalorisation d'avril 2012), soit 0,575 % en année pleine, et, en année pleine pour les trois autres trimestres, ¾ de 0,5% pour l'Agirc (donc 0,375) et ¾ de 0,8% pour l'Arrco (donc 0,600), au total : Agirc 0,575+ 0, 375 = 0,950 %, Arrco 0,575 + 0,60 = 1,17%.
Le salaire de référence, dont dépend le coût d'achat des points pour les actifs, est revalorisé de la même façon afin de ne pas modifier le rendement des régimes.
L'augmentation des cotisations, de 0,1 point au 1/01/14 et d'autant au 1/01/15, équivaut à des hausses de 1,2 % à l'Agirc et de 3,3% à l'Arrco.
L'accord prévoit en outre des « travaux à engager » sur 2013 et 2014 sur, par exemple, la réversion (taux, âge, proratisation en fonction de la durée de mariage), sur la convergence des deux régimes et leur adaptation à ce qui sera la réforme gouvernementale 2013. La CFR s'intéressera évidemment de près à ces travaux.
Cet accord ne donne qu'un court répit puisqu'il n'abaisse qu'à 6,3 milliards d'euros le déficit 2017 estimé à environ 10 milliards. Les calculs du COR montrent par ailleurs que si chacun des 3 leviers fondamentaux était utilisé seul, l'équilibre 2020 requerrait soit une hausse des cotisations de 1,1 point (soit 7% pour l'Agirc et 18% pour l'Arrco), soit une baisse des pensions de 5%, soit un recul de l'âge effectif moyen de départ à la retraite de une année et neuf mois par rapport à l'âge effectif de départ en 2011.
La revalorisation CNAV de 1,3% (1,2 % d'inflation prévisionnelle 2013 plus 0,1 % de rattrapage 2012) n'empêche pas l'accord Agirc/Arrco d'être scandaleusement discriminatoire puisque les pensions de la fonction publique/régimes spéciaux ont, elles, suivi le régime général.